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Il gagne 125 000 $ par an… et « pauvre » quand même à Toronto


Vivre dans la région du Grand Toronto avec un revenu annuel de 125 000 $ pourrait sembler confortable. Pourtant, selon une nouvelle étude menée par l’organisation CivicAction, ce seuil ne garantit même plus un logement stable et abordable. Un signal d’alarme pour une métropole en pleine transformation, où l’exode des classes moyennes s’accélère.

Entre 40 000 $ et 125 000 $ par an : c’est la fourchette de revenus dans laquelle se situent près de la moitié des ménages torontois. Mais ces revenus « moyens » ne suffisent plus, selon CivicAction, à se loger convenablement dans la région métropolitaine.

Infirmières, enseignants, employés de bureau et même certains cadres doivent faire face à une réalité économique brutale. « Ce sont les pauvres invisibles », résume Jeanhy Shim, coautrice du rapport et experte en logement à la Banque TD. « On croit qu’ils s’en sortent parce qu’ils ont un emploi, mais ils peinent à finir leurs mois. »


📉 Des revenus qui stagnent, des prix qui explosent

La comparaison des recensements de 2011 à 2021 révèle un déséquilibre frappant :

Indicateur20112021Évolution
Revenu moyen (personne seule)48 165 $63 850 $+33 %
Revenu moyen (ménage de 2)104 962 $149 800 $+43 %
Prix moyen des maisons501 900 $1 056 700 $+111 %

Alors que les revenus ont progressé modestement, le prix des maisons a plus que doublé. Résultat : même un ménage à 6 chiffres n’a souvent plus les moyens d’acheter dans le Grand Toronto.

L’étude révèle aussi que plus de 500 000 résidents ont quitté le Grand Toronto en dix ans. « Les Torontois déménagent à Hamilton, les Hamiltoniens à Niagara, et ainsi de suite », explique Frank Clayton, chercheur à l’Université métropolitaine de Toronto. La spirale s’étend maintenant aux régions plus éloignées… voire à d’autres provinces.

Cette pression migratoire, motivée par la recherche de logements plus abordables, engendre un effet domino sur tout le marché immobilier de l’Ontario.

Autre cause structurelle : la disparition progressive des maisons unifamiliales. Si ces habitations restent très prisées, les politiques d’urbanisme favorisent aujourd’hui les tours à condos et les logements en haute densité. « On restreint la construction de maisons alors que la demande reste forte. Résultat, les prix grimpent et l’offre reste figée », déplore Frank Clayton.

Derrière cette crise du logement se cache un coût invisible, mais colossal : 7,5 milliards de dollars de PIB perdus chaque année, selon Leslie Woo, PDG de CivicAction. Car une ville sans enseignants, sans soignants, sans employés de services ne peut plus fonctionner.

« Nos villes dépendent de ces professionnels. Mais si ceux-ci ne peuvent plus se loger là où ils travaillent, c’est tout le tissu urbain qui se fragilise. »

Source : Radio-Canada

Crédit photo : saapimmigration.com, Centre-ville de Toronto

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